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Grossesse et sexualité

Par: Harnonie Schmit, stagiaire


La grossesse représente une transition importante dans la vie d’un couple et d’une famille. Comme tout événement stressant, il faudra s’y adapter.

Satisfaction conjugale et grossesse

Pour commencer, il faut savoir que si la satisfaction conjugale avant la grossesse est bonne, il y aura une meilleure adaptation du couple. Ce dernier agira comme facteur protecteur sur la grossesse. Cela veut dire que plus la relation de couple est satisfaisante, plus il y aura une bonne satisfaction de vie en général, plus le niveau de dépression sera bas et plus les partenaires prendront soin d’eux. On comprend ainsi que si la relation conjugale est satisfaisante avant la grossesse, il y a de meilleures chances de préserver un équilibre dans la relation. En revanche, si la relation conjugale est moins satisfaisante ou conflictuelle avant la grossesse, il en résultera un impact psychologique et physiologique négatif sur la femme enceinte et sur la relation conjugale. Les failles présentes antérieurement auront tendance à remonter à la surface et le couple risquerait d’être mis à mal.

Sexualité pendant la grossesse

Le désir… Chez les femmes, il faut savoir que le désir sexuel est

tout au long de la grossesse. D’une manière très générale, le désir sexuel aura tendance à diminuer au cours du premier trimestre. Cela dépendra notamment de la façon dont la future maman vivra ses symptômes de grossesse (nausées, fatigue,…). Au cours du second trimestre, il existe une grande disparité entre les femmes et certaines ressentiront beaucoup de désir, d’autres moins. Lors du troisième trimestre, le désir sexuel va chuter et ceci peut aisément se comprendre : le ventre prend de plus en plus de place, laissant ainsi ressentir plus d’inconfort. Gardons tout de même à l’esprit que chaque vécu est différent et qu’il ne s’agit ici que de tendances générales.

Et les futurs papas? Le désir sexuel est globalement présent au cours des deux premiers trimestres et diminue lors du troisième. Ceci peut s’expliquer par la crainte de faire mal au bébé, par l’inconfort des positions ou encore par les modifications corporelles de la conjointe.

Le ralentissement sexuel est donc surtout présent lors du 3ième trimestre de grossesse chez les deux partenaires. Les enjeux majeurs pour la future sexualité du couple se situeront au niveau de la reprise de l’érotisme. Bien que les relations sexuelles puissent être rendues compliquées au fur et à mesure que la grossesse avance, il est vivement conseillé de conserver un contact corporel (caresses, massages,…) dans le couple lors de la grossesse. En effet, cela permet de maintenir une intimité au sein des partenaires et permettra de mieux se retrouver après la grossesse.

Sexualité après l’accouchement

L’une des premières choses qu’il convient sans doute de rappeler est qu’il faut se laisser un temps d’adaptation. En effet, un nouveau rythme de vie commence, notre quotidien doit subir toute une réorganisation et notre corps aussi a besoin de temps. En fonction du type d’accouchement (voie basse ou césarienne), ce temps d’adaptation variera, mais nous pouvons dire qu’environ 6 mois seront nécessaires pour permettre cette adaptation. Aussi, certains facteurs physiques et psychologiques peuvent venir freiner la reprise d’une sexualité. En effet, les nouveaux parents peuvent ressentir une grande fatigue, du stress, de l’angoisse, etc.

Chez les mamans, des facteurs tels que les changements corporels, une épisiotomie, le baby-blues, etc, sont susceptibles d’impacter la reprise de la sexualité.

Chez les papas, il est possible qu’ils ressentent un sentiment de rejet ou encore qu’ils éprouvent quelques difficultés d’érotisation envers leur conjointe fraîchement devenue mère. Rappelons ici l’importance de maintenir des contacts corporels tout au long de la grossesse afin de favoriser la reprise de la sexualité par la suite.

Pour finir… souvenons-nous que chaque vécu est différent, laissons-nous le temps de nous adapter et privilégions des relations de qualités avant et tout au long de la grossesse pour maintenir une satisfaction conjugale élevée dans l’avenir du couple.

Source
  • Géonet, M., (n.d.), Évaluation et intervention dans le couple, LPSYS2732 cours 4. Unpublished document, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve.

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